dimanche 22 juillet 2007

Psychosomatique : parole et suggestibilité hystérique, hypnose, épistémologie freudienne.

S'impose ce matin l'idée qu'il faut que j'en passe par un brin de causette sur la question psychosomatique, par un travers qu'il suffit que quelques-uns connaissent. Pendant une dizaine d'années, à partir de 1990, je m'en suis entretenu avec Alain Casse, à raison d'une matinée par semaine, grâce à qui j'ai pu suivre quelques méandres de la question. C'est bien sûr une question qui restera sans doute à jamais ouverte sur des incertitudes, toujours est-il qu'elle est pour beaucoup de médecins, de ceux qui ne sont pas aussi psychiatres, la porte d'entrée vers les questions de la psychanalyse, autant ne pas négliger de jeter un coup d'oeil vers son passé dans une époque où l'on parle beaucoup de la diminution programmée du nombre de psychiatres dans les temps à venir.


Le point d'entrée du problème qui se pose aux psychanalystes, n'est pas tant ce qui vient à l'esprit immédiatement, -la fameuse suggestibilité des hystériques, déjà constatée et utilisée comme argumentaire de son pouvoir par l'hypnotiseur de gala, qui va jusqu'à provoquer réactions épidermiques, traces de marquage au fer rouge lors des prestations publiques-, qu'un possible envers du phénomène que l'on est en droit de supposer, qui marque la limite du champ de la psychanalyse côté médecine, puisque toute déficience corporelle pourrait ainsi être interprétée comme limite des capacités d'imaginarisation et/ou de symbolisation. L'étude de la question est quoiqu'on en veuille un des points qui permet de lancer la question complexe de l'épistémologie freudienne dans tous ces avatars. Ce point d'entrée se pose douloureusement pour les psychanalystes, c'est celui de la mâchoire de Freud, la conséquence de son cancer étant, à terme, la place prise par Anna Freud dans l'histoire de la psychanalyse: il apparaît, plus de cinquante ans après les premières critiques de Lacan, que la version de la psychanalyse qui s'est imposée outre Atlantique conduit à l'effacement de la psychanalyse dans la médecine épidémiologique, quelque soit la dose de psychothérapie qui y reste en suspend, qui est celle qui me semble-t-il, veulent imposer les tenants des tcc pour éluder la complexité des aboutissants dans les autres champs de la culture, -philosophie, ethnologie, littérature, lituraterre, et autres arts premiers.


Je vous pose cette question: au regard de l'éclairage apporté par les textes figurant sous les liens, ci-dessus, vous paraît-il vraiment que ce soit une simplification réductrice de traiter du corps en terme de topologie? Il me semble pourtant que cette approche est la seule réponse à afficher face à la détraction. Et ce non sans quelque raison.


Bonne journée et salutations à Weehawken.


DK



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