dimanche 30 mars 2008

un ange passe, impair et manque.

Enigma

Une amie m'a envoyé il y a quelques jours l'interview de Jacques-Alain Miller dans l'hebdomadaire "le point", qui lui pose quelques questions sur la personnalité du chef de l'état et sa possible évolution sous les contraintes adaptatives du pouvoir. Un rien ironique sans doute, mais c'est peut-être lié à la contrainte adaptative au journal hebdomadaire, et si l'on me laisse le choix, je prendrai plutôt le journal de bord de JAM. Mais enfin, c'est tout de même à lire, pour la formation du goût républicain.

Dans le même ordre d'idées, -à savoir, dis-moi ce que tu lis, et je te dirai qui tu es-, je vous ai trouvé un excellent article, "L’inquiétante pensée du mentor écologiste de M. Sarkozy", dans le monde diplo, il y a des jours comme ça, cryptiques, enigmatiques. Qu' est-ce que l'écologie a à voir là-dedans? Tout est politique, (y compris les tautologies).




samedi 22 mars 2008

la porte

PEDAGOGIE INSTITUTIONNELLE

Communiqué amical:

Mise en place et pratique de la
Pédagogie Institutionnelle

3e jeudi du mois, 19-22 heures
Espace Relais
2 rue Pasteur
92230, Gennevilliers

— entrée libre —


Rencontres mensuelles destinées aux personnels des écoles. Les enseignants des CLIS, EGPA, UPI, RASED, classes relais, etc., toutes structures d’éducation accueillant des enfants en difficulté, sont les bienvenus. Les problèmes de pratique les plus divers pourront être abordés.

Nous tenterons, par leur analyse avec les outils de la P.I, d'ouvrir d’autres perspectives sur le fonctionnement de la classe, d'apporter un soutien aux maîtres et, en les aidant à dénouer certains conflits, de dépasser les situations d’échec, souvent stéréotypées, où vont échouer certains élèves.

Le caractère d’ateliers de ces rencontres tient à la participation de chacun. Les témoignages des uns et des autres constitueront l’ordre du jour. Chaque séance sera introduite par un invité, enseignant pratiquant la P.I., qui parlera de son expérience et nous aidera dans la discussion de l'ordre du jour.

La projection de documents filmés est envisageable, au cinéma Jean Vigo voisin.


Programme 2007-2008

5 décembre
Cécile Bent (prof. E.P.S en collège)
17 janvier
Delphine Blind (prof. CM1/2)
21 février
Anouk Ribas (prof. en primaire)
27 mars
Yasmina Sebbar & Blandine Soulerin
(référentes P.R.E.)
Alain Poudoulec (La Borde)
Patrice Buxéda (enseignant P.I)
17 avril
Carelle Mesnil (prof. E.P.S en collège)
22 mai
(à compléter)
19 juin
Catherine Pochet (enseignant P.I)

Accès
Métro : ligne 13, Gabriel Péri
Bus : ligne 304, Camélinat-Jaurès


CONTACTS


Michel Roussan 01 48 04 88 33
mail : m.roussan@free.fr
Jean-Marc Guérineau 06 60 69 40 55
mail : jean_marc.guerineau@club-internet.fr

samedi 15 mars 2008

your tube 2

Contre-modèle québecois en matière de législation des psychothérapies.


" 187.4.3. Toute poursuite pénale pour exercice illégal de la psychothérapie ou pour usurpation du titre de psychothérapeute est intentée par l'Ordre professionnel des psychologues du Québec, sur résolution du Bureau ou du comité administratif. »


Est-ce un cauchemar orwellien? Mais non, il s'agit seulement du nouveau projet de loi québecois visant à réglementer l'exercice de la psychothérapie. Et là, dans ce nouveau projet, pas la moindre nuance à l'égard de l'histoire, qui est simplement un songe révolu et un tissu d'erreur, ou alors, c'est incompréhensible. Voyez cela : cette loi crée de toutes pièces un exercice illégal de la psychothérapie et une usurpation de titre, titre qui est, il faut le souligner, créé par la même loi; si le législateur québecois ne s'embarrasse pas de nuance pour désigner un exercice illégal, c'est qu'il est en mesure de définir un exercice légal, que voici que voilà:


« La psychothérapie est un traitement psychologique pour un trouble mental, pour des perturbations comportementales ou pour tout autre problème entraînant une souffrance ou une détresse psychologique qui a pour but de favoriser chez le client des changements significatifs dans son fonctionnement cognitif, émotionnel ou comportemental, dans son système interpersonnel, dans sa personnalité ou dans son état de santé. Ce traitement va au-delà d’une aide visant à faire face aux difficultés courantes ou d’un rapport de conseils ou de soutien.

L’Office, par règlement, établit une liste d’interventions qui ne constituent pas de la psychothérapie au sens du deuxième alinéa mais qui s’en rapprochent et définit ces interventions.

« 187.2. — Tout médecin, psychologue ou titulaire d’un permis de psychothérapeute doit exercer la psychothérapie en respectant, outre les lois et les règlements qui le régissent, les règles suivantes :

1° établir un processus interactionnel structuré avec le client ;

2° procéder à une évaluation initiale rigoureuse ;

3° appliquer des modalités thérapeutiques basées sur la communication ;

4° s’appuyer sur des modèles théoriques scientifiquement reconnus et sur des méthodes d’intervention validées qui respectent la dignité humaine.

« 187.3. — Pour obtenir un permis de psychothérapeute, une personne en fait la demande au Bureau de l’Ordre professionnel des psychologues du Québec et acquitte les droits annuels que le Bureau fixe par résolution. »



etc...

Je ne commente pas en détail l'ensemble du texte, que l'on peut trouver à l'adresse, [page LTA], grâce à la vigilance de François-Régis Dupond-Muzart, comme c'est toujours le cas dès qu'il s'agit de questions relatives aux aspects juridiques de la psychanalyse et des psychothérapies, et souvent le cas pour bien d'autres choses.



DK


jeudi 13 mars 2008

petite place politisée


"Mais rien ne serait arrivé sans le lobbying de la commission d’enquête parlementaire."

Sectarisme, sectaire, sectes, sexe, dans leur rapport à la perversion, ou père-version.

Une fois n'est pas coutume, un extrait:

"Depuis sa publication en Janvier 1996, le contenu du rapport de la commission d’enquête n’a cessé d’influencer les réflexions et les décisions des autorités politiques et administratives. Malheureusement, ce fut au détriment de la liberté de conscience, de religion et des droits des 172 minorités citées dans le rapport.

Dans bien des cas, il suffit de faire remarquer qu’une association spirituelle figure sur la “liste noire” parlementaire pour que ses membres subissent un traitement discriminatoire. Les témoignages sont chaque jour plus nombreux : des membres de ces groupes sont évincés d’un emploi public ou privé, se voient refuser le droit de passer un contrat avec l’administration, d’exercer leur art, d’utiliser des équipements municipaux ou des salles de concert. Ils peuvent être victimes de boycotts économiques et il leur arrive d’être dénoncés en public. Ces agissements sont tolérés si ce n’est suscités par des fonctionnaires de l’Etat ou des élus."

.....

"Nous sommes aujourd’hui en droit de demander sur quoi reposaient les conclusions de la commission d’enquête parlementaire, reprises dans un rapport aux conséquences désastreuses. Comment la liste des “sectes” fut-elle réellement compilée ? Qui en fixa les critères, et à partir de quels faits ?

Car ce rapport n’est pas seulement une étude bâclée : il a été vivement critiqué par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme et de nombreux universitaires spécialistes du domaine religieux qui ont étudié les méthodes de travail, les conclusions et les recommandations de la commission.

De plus, par quatre fois au moins, des tribunaux français ont réfuté toute valeur juridique au rapport parlementaire."

lire l'intégralité:

http://la-liste-noire.nouvelle-religion.fr/index.html

merci au "Figaro", ou le lien apparait comme sponsorisé en fin de page

[cliquez ici pour atteindre la page du Figaro]

vendredi 7 mars 2008

guignolet

Note à Béné sur le projet de décret pour l’exécution de l’article 52 relatif à l’usage du titre de psychothérapeute.

ADJONCTION DU 11 MARS 2008 :

http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2008-03-05-chomage

juste pour remettre les pendules en l'état.

____________

Un nouveau projet circule, serpente, s'insinue dans nos coeurs, et que nous veut-on ? Pour ceux qui n'ont pas suivi cette affaire les derniers jours, je glisse l'adresse suivante, [http://www.lta.frdm.fr/20080100-Projet-de-decret-pour-l-execution-de-l-article-52-relatif-a-l-usage-du-124], excellente comme d'habitude.


Mon propos conduira ailleurs : je remarque en effet que de manière concomitante, (comme qui ?), reviennent sur le devant de la scène des propos de gens à présent haut perchés, qui n'ont guère été rassurés par la tranquillité bonasse de toutes ces professions qui s'occupent de soigner les fous par la conviction qu'ils forment une part non négligeable et oh combien méconnue de l'humanité.


Et ça recommence, ces propos incongrus sur les sectes, toute cette pensée de bazar, ces cogitations ineptes, ces creuses agitations verbeuses. L'INPES s'est ridiculisé auprès de tous les professionnels compétents en dépensant deux cent millions d'euros, si j'ai bien lu, pour une campagne d'idéologie pure, (faites très attention à l'idéologie pure, on sait où ça mène); le niveau de compétence pour la matière en question, à savoir la psychopathologie, mis en jeu dans cette campagne, aurait conduit n'importe quel étudiant à l'échec; quant à la qualité de la communication, elle repose essentiellement sur la réaction des milieux concernés qui se sont attachés à redresser la barre.


Par comparaison, on peut observer que pour une somme inférieure de vingt pour cent, la Grande Bretagne a décidé de former des psychothérapeutes, ayant décidé de prendre en compte les très faibles résultats des antidépresseurs dans la plupart des cas, comparables aux placebos. C'est donc une campagne follement chère.


Il est difficile de comprendre ce qui arrête les idées de ceux qui se penchent sur la matière psy pour la réglementer; ne faudrait-il pas commencer par laisser là l'utilitarisme de convenance, pour être pris au sérieux par ceux qui ont la moindre compétence dans ce domaine ? Après quoi un certain degré de retour à la réalité pourrait peut-être se manifester : à quoi bon se mettre à dos les cinquante mille personnes sur lesquelles reposent la tranquillité sinon la largeur d'esprit de soixante millions d'autres ? Je ne parierais pas sur les propos d'Accoyer et de son entourage contre l'avis de toutes les professions psy unanimes sur la question de la dimension sectaire : à savoir que le sectarisme, ça existe effectivement, et s'il fallait qu'il y ait une secte derrière chaque manifestation d'étroitesse d'esprit ou derrière chaque méprise, je ne vois pas très bien comment on pourrait aboutir à construire un jour une République. Mais pour ma part, je n'en ai pas encore abandonné le motif.


D.K.

liens:

http://la-liste-noire.nouvelle-religion.fr/3.html

"Se référer à une loi fasciste italienne n’est pas très heureux pour une commission d’enquête parlementaire d’un pays démocratique. Mais ce n’est pas le seul point commun avec le fascisme. Le seul gouvernement a avoir osé publier, avant la France, une liste de “sectes” à combattre fut celui du troisième Reich ! Dès 1933 son ministre de l’intérieur établissait la liste des sectes interdites au nom de “la protection du peuple et de l’Etat”. On retrouve d’ailleurs dans cette liste de 1933 plusieurs mouvements figurant dans celle de la commission d’enquête de 1995 (voir planches 4 et 5)."