samedi 1 décembre 2007

20071201 - Campagne dépression INPES – 7 - Extraite des chiffres, docteurs, la vérité, c'est un sophisme!

On pourra se frotter les yeux d'incrédulité: mais qu'est-ce que ce qui suit vient faire ici, sous le titre « Campagne dépression INPES – 7 - Extraite des chiffres, docteurs, la vérité, c'est un sophisme! »? Ce que « cela », cette réaction au grignotement de la vie privée, a à voir avec la dépression version INPES, c'est que cette mobilisation contre les abus d'autorité est une voie de guérison dans un pays malade de son inertie, de sa passivité, de ses compulsions à l'enfermement. On pourra dire que « cela » est hors-champ de la psychanalyse; eh bien qu'on le dise alors, mais qu'il y ait de l' hors-champ de la psychanalyse, c'est justement ce qui donne du champ au champ freudien. Il faut donc faire un écart pour comprendre; que cette coexitence pacifique entre la dépression-maladie-version INPES, et l'investigation illégale et abusive dans la vie privée, sont les deux faces d'un même chiffrage de la méthodologie en matière de décision politique. Et cela, relève précisément d'une conception où les psychanalystes ont tout à fait à marquer leurs positions.


Bon, le temps passe et on oublie les choses; pour se rapprocher du point de départ:

http://www.psychanalyse-en-mouvement.net/articles.php?lng=fr&pg=189

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J'ai reçu, ce matin, ce qui suit:

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Merci de faire circuler cette info

Quand l’imagination est au pouvoir… du racisme et de la haine elle est sans limite !

Fraude à l’identité ! extraordinaire ça ! ce qui ferait l’identité d’un être humain c’est sa nationalité, et non ce qu’il est, les signifiants qui les représentent, comment il les fait vivre auprès des autres. L’identité ramenée à des traits et des documents, objectivables ! Une identité évaluable ! Vichy n’est pas loin….et les sombres pratiques des terribles heures de notre histoire non plus.

Ce qui fait la nationalité c’est d’être inscrit sur le registre de la nation. Chacun est donc peu à peu réduit à un ensemble de chiffres.

Agents référents, réseaux, plan… ça ne vous dit rien ? Partout nous baignons dans ces mots qui engluent toute vie

« Tout va pour le mieux dan le ire des mondes possibles » comme dit Philippe Sollers

Bien amicalement

Philippe Cousty

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La Préfecture de la Haute Garonne bafoue le secret professionnel des fonctionnaires et agents publics et le droit au respect de la vie privée et renforce l’organisation de la chasse aux étrangers


APPEL AUX SECTIONS, FEDERATIONS ET REGIONS.

La Préfecture de Haute-Garonne met en place, sous couvert de « lutte contre la fraude documentaire », un processus de signalement des étrangers en situation irrégulière aux services de police.

Vous trouverez ci-dessous le texte du communiqué que la section de Toulouse a publié, avec une forte couverture médiatique locale.

Les informations dont nous disposons indiquent que ce projet concerne l’ensemble des départements.

La CNIL est d’ores et déjà saisie par la LDH au niveau national.

Nous vous demandons d’enquêter dans votre ressort géographique, à la mesure de vos moyens d’investigation, sur les initiatives qui seraient prises à ce sujet.

Vos relais syndicaux seront certainement utiles

Et de nous faire remonter dans les meilleurs délais vos constatations.

Merci à toutes et tous de votre diligence.

Contact : communication@ldh-france.org - tel 01 56 55 51 07

Toulouse, le 27 novembre 2007

La Préfecture de la Haute Garonne bafoue le secret professionnel des fonctionnaires et agents publics et le droit au respect de la vie privée et renforce l’organisation de la chasse aux étrangers

Une note interne fait apparaître que, sous prétexte de "lutte contre les fraudes", la Préfecture de la Haute-Garonne tente actuellement de mettre en place, dans le plus grand secret et dans le mépris du secret professionnel des fonctionnaires et du droit des citoyens au respect de leur vie privée, un système d'échange d'informations entre tous les services administratifs et de dénonciation aux services de police et de gendarmerie par l'ensemble des fonctionnaires et agents des services publics du département.

Sous l'égide de la Direction de la réglementation et des libertés publiques de la Préfecture de la Haute-Garonne, est mis en place un "groupe de référents départementaux et des organismes sociaux en matière de lutte contre les fraudes à l'identité". Des agents "référents" de la CPAM, de l'URSSAF, de la CAF, des services fiscaux, des ASSEDIC, de l'ANPE, de la CRAM, de la DTEFP, de la DDASS, de l'ANAEM devront participer à une formation organisée par la Police de l'Air et des Frontières (PAF). Selon cette note, les agents des administrations devraient notamment faire appel à la PAF, à la police et à la gendarmerie à chaque fois qu'ils auront un simple doute sur l'authenticité des documents qui leur sont présentés par les administrés, contrôler l'identité des patients. De plus, dans une note datée du 10 octobre 2007, la Direction de la réglementation et des libertés publiques, qui, sous prétexte d'efficacité, souhaite agir dans la confidentialité, forme le vœu d'une extension des fichiers au niveau national et de "la possibilité de croiser les informations sans croiser les fichiers nationaux car interdiction de la CNIL" en instituant des réseaux de correspondants dans chaque organisme ou administration.

Il est prévu que les entreprises publiques ou remplissant une mission de service public soient également impliquées.

Dans une note préalable, la Préfecture de Haute-Garonne annonçait clairement que cette initiative, répondant à une « logique de réseau », se situait dans le « plan de lutte contre les fraudes commises par des ressortissant étrangers».

La note du 10 octobre implique, entre autres incitations :

- l’identification des personnes en situation irrégulière ou d’éloignement

- les fraudes à l’hébergement, la « couverture » de situation irrégulière

- l’amélioration du contrôle de la résidence déclarée

La Police aux frontières (PAF) est le maître d’œuvre de ce dispositif.

Il s’agit donc bien d’organiser, au niveau des organismes sociaux, un système de signalement systématique, et de faire de leurs agents des auxiliaires de police.

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Il est symptomatique que la Justice, en l’occurrence le Procureur de la République, soit absente du processus envisagé, les seuls interlocuteurs désignés étant les services de police.

Les organisations signataires s'insurgent contre cette nouvelle tentative de bafouer, hors de tout cadre légal et dans le plus grand secret, le secret professionnel auquel sont soumis les fonctionnaires, qui protége l'usager du service public contre la divulgation d'informations à caractère secret. Le respect de cette obligation est le corollaire du respect de la dignité de la personne humaine, principe doté d'une valeur constitutionnelle, et du droit de tous les citoyens au respect de leur vie privée.

Après la loi Perben II du 9 mars 2004 et la loi sur la prévention de la délinquance du 5 mars 2007, les atteintes au secret professionnel sont désormais renforcées par de simples pratiques et notes administratives sans valeur légale.

Une telle initiative indique très clairement que se poursuit, en la renforçant, une politique de « xénophobie d’Etat », par la mise en place de fichages et d’incitation, voire d’obligation administrative, à dénoncer des situations irrégulières ou anormales. En l’occurrence, tous les citoyens et personnes résidant sur le territoire national sont menacés.

SIGNATAIRES au 27/11/2007 :

CGT, Union départementale 31, FSU 31, Ligue des droits de l’Homme – Toulouse, Solidaires 31, Syndicat des avocats de France, Toulouse, Syndicat de la Magistrature, Toulouse, UNSA Conseil Général 31, UNSA Education

Notre site
http://resf71.charolles.info/


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Ndé: voir aussi à propos du non à Vichy, un échange en 2004 , entre différentes personnes soucieuses de maintenir un écart entre les psychanalystes et les pouvoirs publics.



2 commentaires:

Unknown a dit…

Le Syndicat de la Magistrature (Toulouse) est tombé bien bas en signant ceci :
« Les organisations signataires s’insurgent contre cette nouvelle tentative de bafouer, hors de tout cadre légal et dans le plus grand secret, le secret professionnel auquel sont soumis les fonctionnaires, qui protège l’usager du service public contre la divulgation d’informations à caractère secret. »

Les citoyens ont depuis toujours l’obligation pénalement sanctionnée de dénoncer les crimes, et quant aux agents publics ou chargés de mission de service public, ils ont l’obligation pénalement sanctionnée de dénoncer non seulement les crimes, mais aussi les délits.

Mais ces dispositions sur l’obligation de dénonciation sont rarement appliquées, s’agissant des agents publics et assimilés, s’agissant de “simples” délits.
Il faut une “politique” d’application de l’obligation de dénonciation, pour que les dispositions pénales correspondantes trouvent application, s’agissant des agents publics et assimilés.
Ceci semble être le cas s’agissant des “étrangers”.

C’est donc cette politique particulière qu’il est loisible de combattre, mais le communiqué concerné ne se contente pas de cela, il fait dans la désinformation juridique éhontée.

frdm – François-R. Dupond Muzart

Unknown a dit…

« Fraude à l’identité ! extraordinaire ça ! ce qui ferait l’identité d’un être humain c’est sa nationalité, et non ce qu’il est, les signifiants qui les représentent, comment il les fait vivre auprès des autres. L’identité ramenée à des traits et des documents, objectivables ! Une identité évaluable ! Vichy [SIC] n’est pas loin… et les sombres pratiques des terribles heures de notre histoire non plus. »

L’auteur de ces déclarations “enflammées” est sans doute un gréviste de la « Carte nationale d’identité », une invention « vichyste », comme chacun sait pour l’avoir dans son portefeuille “à carreaux”…

Du militantisme de la plus haute efficacité, quoi… c’est sûr, c’est le genre d’antienne qui va faire reculer le gouvernement… on n’est pas encore sauvés, avec ça…

frdm – François-R. Dupond Muzart