dimanche 27 juillet 2008

Le ventre

Voici un extrait du communiqué concernant l' usage du titre de psychothérapeute destiné au Président de la République, au Premier ministre, à M. Accoyer, Président de l'Assemblée nationale, au ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ainsi qu' aux présidents des commissions des affaires sociales des trois assemblées.


On peut lire l'intégralité de ce communiqué sur le blog Buvard & Désencré à cette adresse:


http://buvard-desencre.blogspot.com/2008/07/les-psychiatres-et-larrt.html



Extrait :


«Communiqué :

Position de la majorité des organisations représentatives des psychiatres, sur les projets de textes concernant l’usage du titre de psychothérapeute

La récupération sur le plan réglementaire de l’usage du titre de psychothérapeute à des fins de planification économique du soin psychique n’apparaît plus comme un risque, mais comme un projet délibéré. Le « psychothérapeute » s’y inscrit comme le maillon d’un système de sous-traitance « low cost » de toute souffrance psychique. Dans un tel système, le psychiatre se verrait réserver le rôle d’expert, prescrivant au besoin des psychothérapies dont il n’aurait pas lui-même la pratique. »


Si les prises de position des psychanalystes pouvaient être prévisibles, plus ou moins, il est particulièrement notable que les organisations de psychiatres s' expriment sur un projet de planification du soin psychique, reconnu comme fait, dangereux, et repoussé, et partagent l'analyse politique faite par les psychanalystes qui se sont exprimés. Le fait de cette prise de position apparaît d' autant plus méritoire sur le fond du silence de beaucoup d' associations de psychanalyse, et d' autres prises de position pas toujours pertinente dans leur fondement ou revendication (1).


Evidemment il est clair pour tous à présent que les services ministériels ont opposé dès le départ une règle de surdité dépourvue de la moindre ambivalence à l' encontre des associations qui ont tenté malgré tout d' exposer les contraintes que l' éthique fait subir à des pulsions de soin débridées composées pour une bonne part de jouissance sado-maso.


Alors, pourquoi précisément les psychanalystes n'ont-ils pas réussi à se faire entendre ? Ventre affamé n'a point d' oreille ?


DK


1. Voir à ce sujet sur LTA : 20080406-Note-3-sur-Psychanalystes-et-leurs-Associations.doc , à titre de rappel...

Aucun commentaire: