mardi 26 février 2008

Je ne sais que dire; je suis très en colère depuis plusieurs semaines; il y a une campagne qui a réveillé ce qu'elle cherchait à endormir en faisant sauter les moutons sous le lit; après le mariage, il y aura l'enterrement ou quoi? Il y a un type que je n'aime pas, qui fait de la politique, dont je m'interdit d'écrire le nom pour ne pas lui faire une pub qu'il ne paye pas et ne pas lui donner une considération qu'il n'a pas gagnée; mon voisin, agriculteur à la retraite, près de soixante dix ans, les hanches en plastique, tout en faisant de la maçonnerie décorative dans son intérieur avec son frêre aîné, m'a raconté ce matin que ce même type aurait traité publiquement et médiatiquement de con un gars qui refusait de lui serrer la main car il désirait la garder propre; j'ai répondu à ce voisin qu'il a raison, cet homme, c'est un con et de plus un con célèbre, grâce à lui; je vais vous dire une chose, cher Laurent, mais gardez cela pour vous afin que chacun l'apprenne: il y a des poignées de mains obligatoires dans ce pays qu'on ne peut pas refuser de prendre, (car les poignées de mains, n'est-ce pas, étant indépendantes des personnes qui se servent des mains pour distribuer des claques, comment peut-on refuser une poignée d'une main et donner de la même main, une claque qui ressemble à un applaudissement?), et donc, faire remarquer à celui qui les distribue qu'il n'a rien serré de ce pays de cons où les cons votent pour le plus con des cons, afin de se faire traiter chacun comme le roi des cons, car en France, on est sans doute très con, mais on n'a pas oublié qu'en coupant la tête au chef on est déjà un tout petit peu moins con; du reste, dans certain cas de figure, cette perte de tête prise ne diminue pas l'intelligence du chef d'un iota, ce qui était important, c'était de gagner à qui a la plus grande gueule pour traiter l'autre de con; et cela, vous le savez aussi bien que nous tous autres, pour y briller, il faut commencer dès très jeune à s'entraîner devant le miroir de la salle de bain en tenant dans son bec un fromage, (qui est là pour qu'on se trouve le corps beau, -très con, n'est-ce pas?). Et encore, je ne vous dis même pas ce que je pense, parce que je sais qu'on a pas encore tout vu en matière (pas grise du tout) de connerie au sommet; c'est difficile d'être le premier con à faire quelque chose, le premier con sur le Mont Blanc était déjà pris, le premier con possédant un Mont Blanc aussi; mais le premier con à l' Elysée, ce n'est pas comme président qu'il y a commencé; vous croyez peut-être que je vais parler du précédent, mais non, cela en ferait un, de précédent, j'ai parlé de lui à propos de la vache folle, et je trouve que ça fait le tour de la question; celui-ci serait plutôt du style de la cravache folle, on reste dans la même chaîne signifiante; ça finira par la cravache molle, et puis après, il se prendra le temps, le con, de découvrir les montres molles; à se prendre pour le surmoi de tous il en deviendra le plus petit commun dénominateur, la catachrèse d'un con, sa catagénèse, et aura enfin atteint le sommet du rêve de tous les cons, d'aboutir à la perfection, et être le premier con parfait. Sinon, comment ça va, chez vous, ça boume?

Didier K

ps: vous pouvez faire passer ça à certains copains malheureux en université, pour leur dire que je les aime, il paraît que c'est le jour de l'amitié aujourd'hui, je n'ai eu qu'une lettre, de mon beau-frêre, mais quelques visites, aussi, très belles...

Oedipe sur internet a écrit :

La colère, dit le dicton, est mauvaise conseillère. Elle peut en effet nous pousser, pour nous défaire de la tension qu’elle suscite en nous, à passer à l’action. Elle peut nous conduire à ignorer les barrières construites pour pacifier notre lien social, et produit dans les couples de très curieux fonctionnements alliant la provocation aux plaisirs de la chair. Les politiques savent bien utiliser la colère pour manipuler les populations. Une masse en colère est une masse qui ne réfléchit plus mais qui agit et qui soutient ceux qui en désignant les supposés coupables, légitiment la transgression et la violence que la colère engendre naturellement. La transgression fait naître la culpabilité toujours quelque peu pénible à supporter chez les névrosés que nous sommes. Si par contre une autorité nous en donne l’autorisation, celle-ci se fera moins présente à notre esprit. Dans une démocratie le vote sert le plus souvent d’exutoire à la colère des peuples, c’est même sa fonction ultime, pourtant voter est un acte extrêmement complexe. Faire la part belle à l’impulsivité est un jeu extrêmement dangereux.

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Laurent Le vaguerèse

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Trop de "con" tue le "con"...